• Un « couvre feu » pour mineurs à Aussillon.

    Fin juillet 2011, l’équipe municipale d’Aussillon a pris une décision qui a dû lui faire mal au cœur : interdire certaines rues de la commune la nuit aux mineurs.

    Cette décision intervient suite à deux nuits qui ont agité le quartier de la Falgalarié-Rougearié à Aussillon fin juillet.
    Ces deux nuits d’agitation (incendie de véhicules, incendie de containers poubelles, bris de vitrines de commerce…) font elles-mêmes suites à de nombreux autres incidents que connaît le quartier depuis quelques années.

    Je ne vais pas donner plus d’éléments aux partisans du tout sécuritaire, aux racistes et anti-jeunes, mais il me semble intéressant de revenir sur la décision de l’équipe municipale d’Aussillon et sur la situation dont nous héritons.
    Je n’ai aucun doute sur la sincérité de l’équipe municipale d’Aussillon lorsqu’elle estime ne pas avoir d’autres solutions pour tenter de mettre un peu de calme dans le quartier et rassurer une partie de la population. Je n’en ai aucun doute. Cette équipe municipale n’a rien de comparable à certaines équipes municipales animées par des sentiments moins nobles que de protéger la jeunesse contre elle-même (Mazamet, Castres, Lavaur…) ! Le problème, c’est que pour faire le bien de la population du quartier et celui des mineurs par la même occasion (qui selon certains n’auraient rien à faire dans les rues au beau milieu de la nuit, point de vue que je ne partage pas ayant moi même été jeune il n’y a pas si longtemps !) on choisit d’adopter un comportement liberticide.

    On assassine un peu de liberté sous prétexte de garantir la liberté !

    Je suis aussi conscient qu’on ne peut pas rester les bras croiser en attendant qu’un grave accident survienne suite à ces actes devenus banals (exemple d’un accident qui peut dégénérer : septembre 2005, à l’Hays les Roses – Val de Marne – 3 jeunes filles mettent le feu à une boite aux lettre dans un immeuble. L’incendie se répand. Les fumées toxiques provoquent la mort de 18 personnes.). Nous savons que la répression, la prison, les menaces ne pourront en aucun cas endiguer un problème profond sans en avoir identifié la (les) source(s). Et quoi qu’en pensent certains, ni l’ultra répression ni le laxisme n’apporteront un début de réponse au problème. La répression n’est qu’une réponse (inadaptée) aux symptômes mais elle n’a aucun effet sur la source du problème. Alors cette source où se trouve-t-elle ? Et d’ailleurs n’y a-t-il qu’une source à ce problème ou bien est-ce que nous avons à faire à des comportements répondant à plusieurs sollicitations ? Une fois que nous aurons défini les sources des problèmes engendrant les actes d’incivilité, de malveillance, de délinquance, pourra-t-on affirmer que la municipalité d’Aussillon (comme toute autre municipalité) a les moyens de répondre en tarissant les sources des problèmes ? Surtout quand on constate le désengagement et les désinvestissements généralisés de l’Etat dans l’éducation, l’associatif, le logement…  

    Quelles analyses pouvons-nous tenter sur le pourquoi de ces comportements absurdes ?
    Ne sont-ils pas la manifestation d’un malaise grandissant ?

    - Perte de repaire vis-à-vis de parents difficilement « intégrés », dont l’autorité parentale a du mal à s’exprimer ?

    - Quelle est l’influence des médias dans lesquels les faits divers tiennent une place plus importante que l’information neutre ? Des médias dans lesquels la vie des « stars » est examinée sans pudeur afin de paraître bien plus d’importante, bien plus passionnante que celle que nous menons nous, foultitude des anonymes. 

    - Quelle est l’influence de certaines formes artistiques (cinéma, musique…) où le rêve côtoie souvent l’ultra violence ? Lorsque le héros sur lequel on cherche à s’identifier pour sortir de l’enfance et de l’identification aux parents n’est autre qu’un chanteur arrogant et vulgaire, un sportif millionnaire, un trader cocaïné ou un pdg de start-up alignant les clichés de semblant de réussite (voiture de sport ou de luxe, bijoux en or, filles jolies et apparemment disponibles), quels sont les repaires offerts par des Zinedine Zidane, Nicolas Anelka, Steevy Boulez, Zahia, Dominique Strauss-Khan, Nicolas Sarközy, Frédéric Lefèvre, Marine Le Pen, Ségolène Royal, Christine Boutin, Eric Zemmour, Alain Soral, Arthur, Orelsan, BHL, Vincent Delherm, Jérôme Kerviel, Sami Naceri, Justin Bibbers, Nicolas Hulot, Angelina Joly, Kate Moss, Mark Zuckerberg (inventeur de facebook), Doc Gynéco, Jean-Marc Pastor ? (liste non exhaustive, chaque époque ayant ses médiocrités !)

    - Quelle est l’influence de la situation sociale du bassin mazamétain ? Le manque de perspectives professionnelles dans son lieu de vie n’a-t-il pas un impact psychologique sur des individus à qui on tente de faire croire que l’intégration dans la société adulte est liée à l’emploi, au travail, au revenu afin de pouvoir perpétuer la domesticité, la docilité, l’obéissance qui sont attendues de lui ? Néanmoins cette question est à mettre en perspective avec le fait qu’Aussillon n’est pas la seule commune à connaître des actes d’incivilité, de « violences urbaines » ; la situation sociale et économique générale serait peut-être à mettre en questionnement à son tour.

    L’ascenseur social est bloqué nous dit-on. J’ai plutôt l’impression qu’il descend vers les sous sols !

    Que représentent les objets les plus souvent vandalisé ?
    - Voitures ?
    - Containers de poubelles ?
    - Vitrines des commerces, banques, pharmacie ?
    - crèche, centre social ?

    Le système consumériste, l’urbanisation inadaptée à la dignité humaine, les services ayant un rapport avec les institutions publiques honnies…

    L’aliénation à la société de consommation dans laquelle nous sommes encouragés à entrer par d’innombrables artifices (publicités incessantes et omniprésentes), mais dans laquelle nous ne pouvons accéder que grâce à l’argent libérateur que l’absence de travail ne rend pas accessible.

    Parfois j’imagine que ces actes d’incivilité pourraient correspondre à de nouveaux rites initiatiques correspondant à un passage à l’âge adulte ? Dans nos société contemporaines, seul l’état civil nous désigne comme adulte, donc prétendument mature pour s’assumer (il fut un temps où le service militaire, parait-il, remplissait ce rôle pour les jeunes garçons dans de nombreux pays. Je précise que je ne suis pas nostalgique de ce temps révolu !).

    Une forme de reconnaissance de ce statut d’adulte ne devrait-elle pas être mise en réflexion ?
    Brûler des véhicules serait-il une forme d’exercice expiatoire ?
    Un rite permettant de brûler sa mue pour passer dans un corps d’adulte ?

    Un jeu dangereux d’affrontement avec l’autorité afin de se fixer des limites repoussées toujours plus loin ?
    Nombreux sont les peuples où les adolescents subissent (c’est le terme adapté, il me semble) une série de tests, d’épreuves qui les mènent à l’âge adulte. Sans en arriver à de tels extrêmes, il faudrait peut-être se poser la question du sens de ces rites. Et se demander ce qui nous manque, à nous ou à celles et ceux qui refusent de vivre « docilement » dans ce système pour accepter ledit système.

    Une sorte de contrat signé entre la « société » et le contractant. Un contrat social. Un contrat de maturité. Mais pour cela il faudra bien une période d’apprentissage de la vie d’adulte ! Une formation en supplément de la scolarité… ou en même temps.

    J’ai conscience que mon projet de contrat social est lacunaire : car si une personne refuse de contracter… on fait quoi avec ? Moi-même, si on m’avait demandé de signer un contrat acceptant les termes de la social-démocratie capitaliste, me demandant de m’aliéner, de subir, docile, confiant… il est certain que j’aurai refusé ! D’ailleurs, n’ai-je pas moi-même déjà mis le feu ?   


    Patrice K.


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  • L'Alter : Edito du N°25 - Septembre / Octobre / Novembre 2011


    Ombre et lumières

        Mon ami Abel Paz, aujourd’hui disparu, qui avait 15 ans au moment du déclenchement de la révolution espagnole, en 1936, aimait à raconter l’anecdote suivante :

    « Ma Grand-mère habitait un petit appartement du quartier du Clôt, à Barcelone, juste en face d’une église. A longueur d’année l’ombre de ce bâtiment empêchait la lumière du soleil de pénétrer chez elle, même en plein été catalan où il aurait dû réchauffer ses vieux os et calmer un peu ses rhumatismes. … Lors des  Journées de Juillet, lorsque le peuple se souleva contre le Coup d’État militaire voulant renverser la jeune république espagnole, les prêtres du lieu, qui avaient entreposé des armes pour le compte des nationaux-catholiques franquistes, tirèrent sur les populations depuis le sommet du clocher. En toute logique ils reçurent une volée de plomb en retour… et l’église brûla aussi vite qu’un bucher de frais hérétiques.  Ma Grand-mère, depuis la chute du bâtiment, avait retrouvé droit à  son soleil. « Tu vois Diégo, mon petit, je ne suis pas d’accord avec tout, dans cette révolution, mais grâce à elle, dorénavant, la lumière entrera chaque jour  dans ma petite cuisine, me réchauffer le corps et le cœur ».  Ici la lumière.

        Notre église d’aujourd’hui est une banque et l’ombre redoutable de la Marchandise a remplacé celle de Dieu, faisant pénétrer une angoisse glacée jusqu’à nos cœurs et nos os. Ici l’ombre :

        Pendant que la finance purge ses intestins malades, Rémy le paysan gaillacois franc de collier ose poser, en plein sur la page d’à coté et à propos de bottes d’oignons, la question tabou de la propriété collective des moyens de production et d’échange. Aller à l’essentiel lorsque la récolte attend… car on ose plein de choses à Gaillac, même Noctambio, une micro-société du partage pour l’autonomie alimentaire loin des supermarchés de la malbouffe. (page 4) Ça se passe –y a pas de hasard- (pour commencer...) Place de la Libération. (les maquisards qui ont libéré la ville en 1944 étaient pour beaucoup des libertaires espagnols). Tiens, à propos, les semis vont bon train de l’autre coté de nos Pyrénées, et pour reprendre Hugo et son poème Gastibelza « le vent qui vient à travers la montagne » …. souffle fort depuis les collines dominant Barcelone, sur une terre ibérique si souvent irriguée du sang de ses peuples. Ces graines murissent, pour un autre futur, aux creux des sillons fertiles de la Coopérative Intégrale Catalane, (page 15), initiée par Enric Duran, le fameux « Robin des Banques » au service des mouvements sociaux de la péninsule.

        Encore une fois, de chaque coté des Pyrénées et dans les pages de ce numéro de votre Altermondialiste, le lumineux soleil de l’utopie en marche pénètre nos maisons pour réchauffer corps et cœurs.  Ici la lumière !


    Franck THIRIOT.


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  • Partage d'info : la fête des AMAP du Tarn,

    Partage d'info : la fête des AMAP du Tarn,


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  • Tournée en France d’objectrices Israéliennes opposées à l’occupation de la Palestine, du 9 au 30 septembre 2011 organisée par le COT (Collectif Tarnais de réflexion et d’opposition à la militarisation de la société.)

    Filles, garçons de 18 à 20 ans, Israéliens, ils disent non à l’occupation de la Palestine. Quand ils ou elles( les filles doivent aussi faire leur service militaire en Israël) sont appelés à accomplir leur service militaire, ils refusent. Ce refus peut entraîner la prison pour eux. .

    Depuis plus de 5 ans le COT, relaie via son site (www.cot81.com), les actions de soutien aux objectrices et objecteurs Israéliens emprisonnés. Le COT a décidé cette année, d’inviter trois de ces jeunes Israéliens en France au mois de septembre 2011 pour leur permettre de témoigner. Ces trois jeunes ont payé par la prison la fidélité à leurs convictions pacifistes. Ils dénoncent la militarisation de la société israélienne en général et celle de l’éducation en particulier. Tous trois s’opposent aussi à l’occupation de la Palestine par l’armée israélienne. Bien que minoritaires, ces jeunes sont porteurs d’un message d’espoir qu’il est important d’écouter et faire connaître.

    Idan Halilili, Sahar Vardi seront les intervenantes de cette tournée.

    Idan Halili (24 ans) a été la première femme objectrice emprisonnée en Israël en 2005 pour convictions féministes. Elle milite au sein de l’association « New profile », organisation antimilitariste et féministe et dans une association pour les réfugiés et les sans papiers.

    Sahar Vardi (20 ans), est signataire de la lettre 2008 des lycéens de terminale opposés à l’occupation de la Palestine. (shministins), elle a été la première de ce mouvement à être emprisonnée quand elle a refusé de rejoindre l’armée Elle aussi est membre de « New profile ». Elle participe aux actions des anarchistes contre le mur, au comité israélien contre la destruction des maisons palestiniennes, au mouvement de solidarité Shiefkh Jarrah et à Ta’ayush, mouvement d’Israéliens et de Palestiniens oeuvrant ensemble à la fin de l’occupation israélienne et voulant réaliser l’égalité civile pleine et complète par l’action directe civile non-violente. 


    Les dates de tournée :

    • Lundi 12 septembre 2011 : Millau (12 Aveyron) - 20h30 salle du CREA dite René Rieu (chapelle du CREA).

    • Mardi 13 septembre : Lautrec (81 Tarn) - café Plùm.20h30 

    • Mercredi 14 septembre 2011 : Vaour (81 Tarn) - 20h30 Hôtel du Nord.

    • Jeudi 15 septembre 2011 : Albi (81 Tarn) - Université Champollion à 20h30.

    • Vendredi 16 septembre 2011 : Toulouse (31 Haute-Garonne) - Cinéma Utopia centre ville à 20h, projection du film "Infiltration", suivi du débat. 

    • Lundi 19 septembre 2011 : Montpellier (34 Hérault) - Cinéma Diagonal à 20h, projection de "le courage de refuser", suivi du débat.

    • Samedi 17 septembre 2011 : Colomiers (31 Haute-Garonne) - Salle n°5 de l’ensemble associatif, place du canal à 15 heures. (34 Hérault) - Cinéma Diagonal à 20h, projection de "le courage de refuser", suivi du débat.

    • Mercredi 21 septembre 2011 : Marseille (13 Bouches du Rhône) - 20h30 au "Mille Babords" 61, rue Consolat dans le 1er arondissement.

    • Jeudi 22 septembre 2011 : Lyon - MJC Saint-Just - 19h30 à 22h30 dans le 5ème arrondissement.

    • Samedi 24, Dimanche 25 et Lundi 26 septembre 2011 : Nancy (54 Lorraine) - deux premiers jours sur le forum social de Vandoeuvre les Nancy - Présence au pôle Paix - Conférence le 25 - Conférence à la fac de lettres le 26ir.

    • Mardi 27 septembre 2011 : Paris (75) - Restaurant Le Lieu Dit - 6 rue Sorbier - Paris 20ème à 20h30

    • Mercredi 28 septembre 2011 : Paris (75) - librairie "Résistances" - 4 villa Compoint - 75017 Paris à 19h.

    • Vendredi 30 septembre 2011 : Paris - Départ


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  • Débats, concerts, artisans, et j'en passe! Tout ça pour un simple déplacement dans le magnifique département du Lot et 5€ l'entrée le samedi soir, autant dire pas grand chose! Pour les moins fortunés d'entre vous, l'organisation cherche encore 3-4 bénévoles (merci de me contacter si ça vous tente) et pour les plus fortunés un petit don ne sera pas de trop (à partir de 5€) pour permettre à cet évènement d'exister et accessoirement vous donner la chance infinie d'avoir contribuer à un geste éco-citoyen !

    Agenda : Festi'citoyen à Gindou les 2 et 3 septembre 2011 !

    (Cliquez sur l'image pour la voir plus grande)


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  • Source : http://www.cnt-f.org / CNT STTE Aquitaine

    Depuis 2005, à Bordeaux, la coop’equita rassemble des petit(e)s paysans.annes syndiqué(e)s à la fédération des travailleurs.euses de la terre et de l’environnement CNT, d’autres syndicalistes de la CNT et divers mangeurs.euses non affilié(e)s autour d’un projet commun de coopérative de vente directe de produits sains [1], certifiée ou pas. à un prix accessible au plus grand nombre. Le but de cette coopérative est avant tout la pratique de l’autogestion, à travers la responsabilisation des mang.eur.euse.s, la réappropriation des outils de production et la restauration des liens directs entre product.eur.rice.s et mang.eur.euse.s.

    Samedi 23 juillet, la coop’équita a subi un contrôle. La répression des fraudes, intervenue sur dénonciation semble-t-il, a forcé clément à souiller 115kg de viande d’agneau non estampillés par un abattoir, une année de travail, un gaspillage scandaleux dont la suite « répressive » est attendue pour les semaines à venir. Accompagnés de deux policiers.ères, les deux inspecteurs.rices nous ont également fait casser 4 boites d’oeufs (parce que le numéro d’élevage ne figurait pas sur les oeufs), et ont suspendu la vente de jus de pomme, confitures, miel et autres conserves (pour défaut d’étiquetage). Ils ont enfin prévenu rita qu’elle serait convoquée pour son activité de transformation de graines germées (sans justification).

    Ce communiqué vise à mettre en avant que notre démarche se fonde dans la transparence [2] et la confiance réciproque qui s’est installée entre les mangeurs.euses et les producteurs.rices au cours de nos échanges hebdomadaires.

    En tant que producteurs.trices et en tant que mangeurs.ses nous n’avons, en effet, pas confiance dans les abattoirs industriels, dans les agences françaises de sécurité sanitaire, dans les contrôles sanitaires et les mesures de traçabilité en général. Non seulement parce que ces mesures s’appliquent aux petits paysans.annes et aux particuliers alors qu’elles ne sont justifiées que par la production industrielle [3] , mais aussi parce qu’elles n’ont pas permis d’éviter de graves crises sanitaires liées à ce modèle agro-industriel ces dernières années (vache folle, grippe aviaire, E-coli,...).

    La traçabilité [4] administrative qui prétend se substituer au lien humain est un leurre : elle fonde une sécurité illusoire en nous dépossédant de nos propres capacités d’accompagnement et de gestion. Elle est aussi un prétexte pour renforcer au nom de la "sécurité alimentaire" l’emprise du système industriel sur nos vies, participant d’une volonté de contrôle total (avec la multiplication des puces RFID [5] , de la biométrie et des nanotechnologies dans la vie quotidienne : éducation, alimentation, transports, communication, supports culturels... partout nos libertés fondamentales sont grignotées au fil des années, sans que l’on voie pour l’instant de réelle opposition). Le puçage électronique des ovins et des caprins, désormais obligatoire, en est le dernier avatar.

    Nous refusons cette couteuse traçabilité industrio-normée considérant qu’une production localisée et des circuits de distribution courts sont bien mieux à même d’assurer une sécurité alimentaire aux mangeurs.euses.

    Nous revendiquons le droit de prendre nos responsabilités, en tant que paysan.annes éleveur.euse.s et en tant que mang.eur.euses, le droit d’être conscients de notre alimentation et de la maîtriser en direct, sans dépendre d’une administration centralisée déshumanisée et à la solde du secteur agro-industriel (dans l’élaboration des normes notamment). Nous revendiquons le droit à la confiance mutuelle entre mangeurs.euses et éleveurs.euses. Nous refusons le puçage de nos animaux et leur abattage dans les abattoirs industriels.

    Il est clair que la visite de contrôle du samedi 23 juillet a parasité le fonctionnement de la coopérative. Cependant, celle-ci ne nous a pas surpris.ses, car, tout en déplorant les éventuelles suites négatives pour Coop’équita, on assume notre démarche et on en revendique la légitimité.

    Vous serez tenu(e)s au courant des évolutions de cette affaire, des soirées d’information (sur l’alimentation industrielle et le contrôle social) et de soutien [6] seront organisées dans les temps à venir.

    .........................................................

    [1] sains c’est à dire cultivés selon les principes de base de l’agriculture biologique (avant qu’elle ne soit récupérée par les industriels)

    [2] la viande saisie avait été commandée par les mangeurs.euses en toute connaissance de cause, le courriel annonçant la livraison précisait en effet pourquoi les animaux n’étaient pas puçés et ne passaient pas par l’abattoir, en demandant aux personnes qui passaient commande de co-assumer les risques liés à l’illégalité de la démarche.

    [3] notre souhait étant bien entendu de voir ce système (capitaliste, industriel,...) disparaître au profit de structures locales autogérées.

    [4] la traçabilité administrative n’ayant rien à voir ni avec l’identification du côté des éleveurs.euses (un suivi indispensable pour accompagner au mieux ses animaux), ni avec la transparence déjà évoquée.

    [5] RFID Radio Frequency Identification, technologie qui, comme les pesticides entre autres produits mortifères, est issue d’applications militaires.

    [6] soutien qui risque d’être nécessaire, puisque outre la perte d’une partie de ses revenus clément devra certainement faire face à une grosse amende.

    CNT Syndicat des Travailleurs de la Terre et de l’Environnement Aquitaine

    Publié le 5 août 2011.

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  •     Le Mouvement des Objecteurs de Croissance est heureux de vous accueillir à  Moissac près de Montauban dans le Tarn et Garonne du 19 au 21 août pour les cinquièmes (F)Estives nationales de l’objection de croissance.

        Nous avons concocté un menu des plus appétissants (découvrez le ici http://www.les-oc.info/?p=296)

     
        Tables rondes, ateliers, graines de possibles, poésie sonore, expo photos, jeux coopératifs, films, musiques et rencontres conviviales vous y attendent.

         Lors de ces cinquièmes rencontres (F)Estives, nous  discuterons, dialoguerons, débattrons, chercherons, cuisinerons dans deux directions :

    Axe 1 :  Est-il suffisant d’être « anti » ? C’est dans les luttes que se trouvent de réelles conditions pour susciter des débats et ouvrir des voies pour l’expérimentation sociale : mais est-ce suffisant ?

     - Après les réseaux de résistances, un réseau des réseaux ?
     - Une résistance locale peut-elle se contenter de rester locale ?

    •Axe 2 :  Décroissance et convergences : dans quelle mesure la décroissance  peut-elle être porteuse de convergence pour Dire, Faire et Agir sans attendre avec tous ceux qui portent les résistances ? Sous quelles formes co-construire ces convergences : plate-forme, rassemblement, réseau…

    Vous pouvez déjà lire certaines *contributions *, en attendant les vôtres peut être :

    http://www.les-oc.info/category/visibilite/moissac/contributions-moissac/

    L’anticipation est une des conditions de l’autogestion, merci de vous inscrire ici :

    http://www.les-oc.info/2011/05/moissac-2011/

    (pour les quantités de nourriture et l’hébergement.)
     


    Moissac zone d’expérimentation

        Ils dorment sur nos étagères en attendant de réveiller la conscience  d’autres lectrices et lecteurs… Les livres ont un prix, expérimentons  celui de la gratuité et de l’échange. Faisons les donc circuler

     Alors … apportons nos livres à Moissac et déposons les sur la table du don !
     http://www.les-oc.info/2011/08/autre-usage-des-livres/

     Au plaisir de nous rencontrer à Moissac.

     

    Thierry Brulavoine.

     Membre de la coopérative du Mouvement des Objecteurs de croissance
     http://www.les-oc.info/?cat=5

    Chroniqueur au journal La Décroissance

     

    Une croissance infinie dans un monde aux ressources limitées est une absurdité ! Un autre imaginaire est possible…


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  • Edito du N°24 - Juin / Juillet / Août.

     

        Trop d'information tue l'information, de même, depuis le début de l'année nous sommes submergés par les évènements internationaux, qu'ils émanent de catastrophes naturelles, des erreurs humaines ou de grandes évolutions géopolitiques. Une mère aurait du mal à retrouver ses petits et les gouvernants occidentaux naviguent à vue, comme ils l'ont toujours fait. Ce qui est patent aujourd'hui, aucun ne s'en vante, c'est le relativisme et la mobilité de leur positionnement. La réal politique prime, elle est révélée sous un nouveau jour grâce aux révolutions arabes.

        Tel dirigeant passant en quelques semaines du statut d'homme d'État « honorable » - à personna non gratta  traqué par la justice internationale. C'est cela la réal politique, celle dont se targue la majorité des dirigeants, c'est la capacité au volte face en fonction des intérêts géostratégiques, c'est la faculté au cynisme d'État. Les mêmes dirigeants affirmant avec un aplomb à toute épreuve qu'il n'ont pas changé leur ligne directrice, « eux », ils n'ont fait que s'adapter à une nouvelle donne politique. Ils ne sont pas à une contradiction près, on peut un jour vendre des armes à un dictateur et à son régime, et le lendemain tenter de détruire ce même armement. Le problème n'est pas tant de chercher à supprimer un régime dictatorial : il est surtout en amont, lorsque l'on vend du matériel fait pour tuer, tout en étant peu regardant sur l'usage qui pourra en être fait. Business is business ! . La réal politique c'est le règne du cynisme et de l'hypocrisie, le rationalisme langagier range l'éthique au rayon des accessoires, que l'on a vite fait d'oublier lorsqu'elle contredit les intérêts capitalistes des États ou des grands trusts.

        Dans ce numéro, nous rapportons un témoignage particulièrement émouvant sur la vie des Palestiniens, subissant une pression toujours plus forte des colons israéliens ; ces derniers continuent d'empiéter avec obstination sur leur territoire. Retour à nouveau sur les grandes menaces écologiques « gaz de schiste et nucléaire ».  Un petit éclairage sur les 30 ans des radios libres et alternatives et sur la grande foire biologique « Biocybèle » feront le gros de notre menu. Vous aurez constaté une nouvelle présentation et un nouveau logo pour « L'Altermondialiste », avec une même ligne éditoriale mais une équipe de rédaction enrichie. Le prix de vente passe du simple au double mais nous l'espérons, avec un sérieux « plus » pour le lecteur. Nous nous refusons toujours à accueillir une quelconque publicité commerciale, le sur-coût c'est le prix de la liberté.



    Claudel.


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